Les champs de repos Tarbais d' hier à aujourd'hui



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MARIE SAINT FRAI
(1816-1894)

Son père, Antoine Saint Frai, est propriétaire d' une tannerie, principale industrie tarbaise à l' époque. Il emploi quelques ouvriers et augmente ses revenus par la location de plusieurs logements.
Sa mère, Marie Bertrande Barbe, est à l' origine de la restauration de la chapelle Notre-Dame de Piétat située à cinq kilomètres de Tarbes.
Fréquentée depuis plus de trois siècles, confisquée et revendue pendant la révolution de 1793, la chapelle était devenue un grenier à fourrage, et finalement, presque abandonnée par le propriétaire. Madame Saint Frai, remet en état l' intérieur de la chapelle, fait sculpter à Tarbes une statue de Marie recevant Jésus dans ses bras, l' offre à l' Evêque Mgr Donze en 1839 et celui-çi, uni à la famille Saint Frai, rend à la chapelle sa vocation première.
Le 09 Mars 1816, naissent Marie et son frère Jean qui seront baptisés le jour même à l' église Saint Jean.
Intelligente, d' une volonté très énergique, d'un caractère à la fois ferme et timide, Marie est surtout façonnée par un coeur plein de bonté, de compasion, face aux souffrances de son époque: la faim, la misère, les sans abri, les menaces d' expulsions, les dettes, les prisonniers ...
A la suite de fréquentes visites à l' hôpital civil où trois de ses cousines exercent leur mission de Filles de la Charité, elle souhaite les rejoindre. Ses parents sont d' accord, mais lui demande de différer son entrée jusqu' au retour de Jean, qui suit alors des stages de tannerie afin de perfectionner sa formation.
Malheureusement, Jean, à peine rentré, contracte la petite vérole, et décède à l' âge de 32 ans, le 20 Février 1848. La santé de Madame Saint Frai en est fortement altérée. Elle dépérit et meurt à son tour le 15 Août 1848, à l' âge de 53 ans.
Marie meurtie par ce nouveau deuil, comprend qu' elle ne peut "abandonner" son père mais n' oublie pas son projet de vie religieuse. Elle va soigner les pauvres chez eux, leur porte de la nourriture ... Mais cela ne suffit plus, elle commence à les accueillir dans la maison de son père. Petit à petit, elle ne renouvelle pas le bail de ses locataires pour mettre les appartements à la disposition des plus démunis. Marie va jusqu' à installer cinq "sans abri" dans la chambre de son père malade. Celui ci décèdera le 11 Juillet 1852.
Après ce nouveau deuil, Marie demande à entrer chez les Filles de la Charité; mais celles-ci, qui dépendent de l' administration civile ne peuvent prendre en charge les infirmes et les vieillards qu' elle a recueillis. Elle décide alors de rester avec ses pauvres. Entre 1852 et 1858, quelques compagnes se sont jointe à elle pour partager son oeuvre de charité: il s' agit de Rose Croharé, Elisabeth Barat, Marie Dubarry, Anne Dubosc.
Pour faire face aux difficultés matérielles et sur l' injonction de Mr de Gouvion Saint Cyr (président des conférences de Saint Vincent de Paul), Marie et Elisabeth procèdent à la première quête, tradition qui s' est maintenue pendant plus de cent ans.

L' oeuvre commence à être connue et Marie Saint Frai bénéficie de l 'aide de personnes influentes:
- Monseigneur Laurence, son père spirituel,
- Le député des Hautes-Pyrénées, Mr Adolphe Fould,
- Le maire de Tarbes, Mr le vicomte De La Garde,
- Le médecin, le docteur Corbin, qui soignera gratuitement.
A la demande du Maire, elle reçoit le prix Montyon, décerné chaque année à une oeuvre charitable reconnue.
La dimension spirituelle devient visible avec l' aménagement d' une chapelle qui sera bénie par Monseigneur Laurence le 25 Juillet 1860.
L' avant veille de ce jour, un prêtre se présente en visiteur. C' est le Père Dominique Ribes, directeur et professeur de théologie dogmatique au Grand Séminaire. Son intervention s' est montrée déterminante pour l' oeuvre.
Dominique Ribes devient le conseiller spirituel de Marie Saint Frai. Celle-ci toujours attirée par la vie religieuse, pense confier son oeuvre aux Petites Soeurs des Pauvres. Mais le Père Ribes, depuis 1862, souhaite fransformer en Congrégation religieuse le groupe des jeunes femmes.
A partir de ce moment avec l' habit, Marie Saint Frai change de nom et prend celui de "Saint Jean Baptiste".
La règle de Saint François d' Assise à laquelle est joint le règlement propre de la petite communauté, précède les premières constitutions rédigées par le Père Ribes, fin septembre 1865, approuvées par Mgr Laurence le 26 novembre 1869.
C' est ainsi que la Congrégation est fondée le 28 mars 1866. La congrégation portera le nom officiel de "Congrégation des Filles de Notre-Dame des Douleurs".
Le jour même, Soeur Saint Jean-Baptiste est nommée supérieure. Elle a 50 ans.
- Soeur Marie Saint Joseph (Rose Croharé) a 26 ans
- Soeur Marie-Madeleine (Marie Dubarry) a 30 ans
- Soeur Marie-Anna (Anne Dubosq) a 28 ans.

Elle décédera le 09 avril 1894. A la mort de Marie Saint Frai la congrgation compte 100 religieuses et 10 maisons.

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