Les champs de repos Tarbais d' hier à aujourd'hui



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Origine du mot cimetière

Le cimetière Saint Jean:

Emplacements successifs
Au fil des allées

Le cimetière de La Sède:
Origine du mot La Sède
Emplacements successifs
Au fil des allées

Le cimetière Nord
:
Création du cimetière


Un nom: une rue,...
L' art funéraire au XIX ème
La symbolique


A la mémoire de ... :
1ére et 2ème guerre mondiale

 

 


 

 

 

 


LES TROIS EMPLACEMENTS SUCCESSIFS
DU CIMETIERE DE LA SEDE

 

1er local : les sépultures dans le bourg de la Séde appelé aussi bourg de l'évêque
2ème local : les sépultures dans le faubourg Saint-Martin
3ème : le cimetière actuel



L'appellation " Cimetière de la Séde " n'est apparue qu'à l'arrivée de l'évêque APER qui a installé son siège épiscopal (sa sedes) à Tarbes. Son existence est connue parce que son nom apparaît dans les Actes du Concile d'Adgue tenu en 506 (1). Il est probable qu'un cimetière chrétien se soit installé aux abords de sa cathédrale mais l'on ne peut le situer avec précision dans le bourg de dimensions modestes : le périmètre de ce bourg correspond à un quadrilatère qui actuellement enserre la cathédrale, la préfecture (ancien évêché), le conseil général, les archives départementales.
Les emplacements des sépultures à Tarbes correspondent à de vieux usages de la chrétienté. La tradition multiséculaire reflétait l'échelle sociale dans les lieux de sépulture : ceux çi correspondaient au rang social et aux fonctions qu'avait détenus le défunt de son vivant. De plus, il devait être enseveli dans le cimetière de son église paroissiale.

1) Assemblée régulière d'évêques et de théologiens qui décident des questions de doctrine ou de discipline ecclésiastique.

 

1°/ A l'intérieur de la cathédrale :
Principalement on enfouissait les dépouilles des évêques qui décédaient dans leur diocèse, sous le dallage du sol ou dans un enfeu, c'est-à-dire dans une niche funéraire à fond plat pratiquée dans le mur ; le mot enfeu a été forgé au XVéme siècle à partir du verbe enfouir. Dans certaines cathédrales on a construit un petit tombeau en pierre sculptée placé dans la chapelle où reposent ses restes. Rarement, on a enseveli un laïc dans une cathédrale.

2°/ A l'extérieur de l'église dans les paroisses urbaines et rurales. On enfouissait les défunts le plus près possible des murs en présence pour le rôle qu'il avait joué de son vivant ; on les plaçait là pour les sentir sous la protection de Dieu et du Saint patron de l'église (un geste de piété ou une sorte d'assurance de le faire entrer promptement au ciel teinté de superstition ou une manière de rappeler que de leur vivant " ils avaient compté ".

3°/ Dans la place restante du cimetière pour les humbles, les indigents.
Les funérailles correspondaient aussi à l'échelle sociale.

A - De bonne heure dans les champs de repos les corps des défunts riches ont été placés dans des cercueils de pierre sarcophage : cette pierre, croyait-on dans l'Antiquité païenne, avait le pouvoir de détruire les cadavres qui n'avaient pas été incinérés ; le mot cercueil a été forgé sur le mot sarcophage : formé par le nom grec sarco : pierre et du verbe phage = qui mange. On remarque dans le cimetière de la Sède que plusieurs tombeaux s'inspirent du sarcophage.
Les corps des personnes d'un rang moyen et de "petites gens " étaient placés dans des cercueils de bois et déposés dans une fosse creusée dans la terre.

B - Au XIIIème siècle les cercueils de plomb dont le coffre était tapissé de bois ont remplacé la pierre pour les défunts opulents

C - Ce n'est qu'au XVIème siècle qu'on a substitué définitivement le bois à la pierre ; une croix était ordinairement peinte ou sculptée et appliquée sur le couvercle. Tous les cadavres étaient roulés dans un linceul (une pièce de toile blanche) en souvenir du linceul qui avait enveloppé le corps de Jésus-Christ après sa mort sur la croix et qui avait été retrouvé roulé dans le tombeau le jour de Pâques (La résurrection de Jésus-Christ). Les indigents étaient enfouis dans la fosse creusée dans la terre. Mais certaines personnes très pieuses et quelquefois de très haute extraction avaient demandé de leur vivant à être enterrées dans leur linceul directement dans la terre par humilité.

LES SEPULTURES DU CIMETIERE DU BOURG DE LA SEDE
( OU BOURG DE L'EVEQUE )

Les heurts des guerres en Bigorre ont privé de mémoire le diocèse de Tarbes jusqu'à la fin du XIème siècle, plusieurs fois la Cathédrale a été détruite ou reconstruite.
Les restes de la Cathédrale construite dès la fin du XIIème siècle et pendant le XIIIème siècle qui sera dénommée la Cathédrale Sainte Marie de Bigorre répond à l'architecture romane puis la partie la plus ancienne à l'architecture gothique.
Le plan est roman c'est à dire qu'il correspond à la croix latine : l'édifice se composant alors de l'abside, de 2 absidioles ; 2 transepts et de 2 travées.
C'est une église orientée : l'abside et la nef correspondent à l'Est, c'est à dire le soleil levant qui symbolise le Christ.

Les sépultures à l'intérieur de la Cathédrale:

La sépulture la plus ancienne :
Dans le mur sud de la chapelle de la Sainte Vierge ( absidiole sud) se trouve un tombeau d'évêque datant de la fin du XIIème siècle, au-dessous de la niche où se trouve la Piéta (la Vierge éplorée tenant sur ses genoux le cadavre du Christ). Le tombeau est un sarcophage maçonné dans le mur et orné d'une rangée de petites colonnes unies par des arcatures à lobes romans. (On ignore le nom de cet évêque). Au cours des siècles des sépultures d'évêques ont été pratiquées sous le dallage du sol.

Les caveaux de l'abside et des absidioles:
Comme il a été dit (confère emplacement) les évêques étaient ensevelis sous les dalles de la cathédrale. Mgr de CAMBAUT, l'évêque de Tarbes de 1717 à 1723 a fait construire 7 caveaux en sous-sol : 3 dans l'abside sous les dalles du chœur derrière le maître-autel, 2 dans l'absidiole Nord (chapelle du St Esprit), 2 dans l'absidiole Sud Chapelle de la Ste Vierge.

Ces caveaux sont de petites salles voûtées, creusées dans le sol et entourées de murs en maçonnerie. Pour y accéder, on soulève de fortes dalles de marbre du sol qui servent de trappe et on descend le cercueil au moyen d'une échelle qui permet à un homme de se faufiler.
Ces plaques sont visibles : une dans la Chapelle du St Esprit, trois derrière le maître-autel, une dans la Chapelle de la Vierge : on a ajouté à celle-ci 4 anneaux de bronze et on lit sur cette trappe les noms en latin des rois et des derniers évêques ensevelis :
Mgr CHOQUET (1938 : 1946),
Mgr THEAS (1947 ; 1970)
Mgr DONZE (1970 ; 1998).
Mgr de CAMBAUT a été enseveli dans le chœur devant le maître-autel du côté Nord.
Sous les dalles sont encore ensevelis des chanoines du chapitre cathédrale :
Le chapitre Cathédrale est un groupe de chanoine établi dans une église Cathédrale pour y rendre à Dieu un culte plus solennel. Ce chapitre a aussi le devoir d'aider l'évêque à titre de corvée dans l'administration du diocèse; le doyen supplée pendant les vacances du siège, il est nommé à ces charges par le Saint-Siège (le PAPE) . Ce chapitre est aussi un contre pouvoir de l'évêque, mais on a laissé tomber les chapitres en ne renouvellant pas de nominations après décés.
On a une liste non exhaustive des chanoines enterrés à la cathédrale. Quand Mgr CHOQUET avait voulu vérifier l'état des tombeaux de ses prédécesseurs, il avait suivi le processus légal prévoyant la présence du Directeur des Pompes Funèbres et du Commissaires de Police à l'ouverture des caveaux. Ils se trouvèrent en présence d'ossements de quelques évêques qui purent être identifiés et dans les 5 caveaux construits par Mgr de CAMBAUT, on procède à la réinhumation et à une cérémonie religieuse.

Les sépultures à l'extérieur de la Cathédrale:

En 1993, les décaissements liés à l'aménagement de la chaussée et des abords de la face Nord de la cathédrale ont entrainé le dégagement sur 1600M2 de l' ancien cimetière abandonné au début du XV° siècle. Plusieurs types d' inhumations ont été observés:

- la majorité des tombes sont en pleine terre, la tête à l' Ouest regardant le Levant.
- des sarcophages de la basse Antiquité et de l' époque mérovingienne ont été réutilisés.
- plusieurs tombes sont en briques
- huit sépultures de pèlerins de SaintJacques de Compostelle, identifiables grâce aux coquilles déposées aux côtés des défunts, ont été mises au jour. Il doit s' agir de tarbais anciens pèlerins qui avait gagné, grâce à leur pélerinage, le droit d' être enterré, avec soin et avec les attributs des "jacquots", prés des murs de la cathédrale.

Le cimetière Saint-Martin :

Le cimetière Saint-Martin était situé au Nord de La Séde, entre la rue de Pau, la rue Mesclin et la rue de Bordères, près de l' église Saint-Martin et en bordure de la rue de même nom : dans ce champs de repos on inhumait les pauvres gens décédés à l' Hôpital Saint-Blaise. De là son nom :"le cimetière des pauvres".

Le 10 Septembre 1776, en conformité avec les lettres patentes enregistrées au Parlement, relatives à l' établissement des cimetières loin des habitations, on décide d' utiliser le cimetière de la rue Saint-Martin, dit "des pauvres".
En 1781, le cimetière qui se trouvait autour de la Cathédrale fut désaffecté et les inhumations s' effectuérent au cimetière Saint-Martin

. Mais pour gagner ce cimetière, un large détour était nécessaire en l' absence de toute rue directe. Le 18 Juin 1782, le corps de ville délibéra sur la requête présentée par l' archiprêtre pour obtenir un passage de la Cathédrale à la rue Saint-Martin " pour ouvrir une communication directe, autant que faire se pourra, de la cathédrale au cimetière". M. de Boissandré laissa percer la rue à travers son jardin, à condition (ô modestie!) qu' elle portât son nom.
Ce nom figurait encore, il y a quelques années, sur une vieille maison de la rue Lordat. Mais la ville faisant litière du désir de ce donateur, baptisa cette artère "petite rue de la Préfecture".

Extrait de la Nouvelle république des ¨Pyrénées Janvier 1976
Le registre des inhumations de la cathédrale (1780-1789) porte, à la date du 08 Octobre 1781, le recit d'un enterrement très mouvementé. Le prêtre, aprés les cérémonies à l'église, s'acheminait vers le nouveau cimetière lorsque, se retournant, il s'aperçut qu'il n' était pas suivi; il revint à la cathédrale; le corps était prés de la porte, sous l'orgue et y resta toute la nuit. Le lendemain, sur réquisition des autorités civiles, le même prête s' apprêtait avec l'aide des valets de ville à faire l'inhumation, lorsque "une troupe de femmes et de filles s'y opposa et le força d'y renoncer.
Sur une nouvelle réquisition, des chanoines cette fois, il revenait vers la bière, lorsque " la même troupe de femmes et de filles " s'en emparèrent et allèrent l'ensevelir elles-mêmes dans le cimetière du cloître. Le même fait se reproduisit plusieurs fois au cours du même mois.

Plan 1821

Le 27 Juillet 1822 il a été procédé à dix heures du matin, dans une des salles de l' hôtel de la mairie, à la vente au plus offrant, et à l' extinction des feux, de l' ancien cimetière de la Séde divisé en trois lots pour bâtir.

Avis de vente du 16 Juillet 1822

Cimetière actuel


Décret impérial du Janvier 1807
Autorisation du préfet Chazal
Procès verbal mairie
Agrandissement

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