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JEAN ALEXANDRE LE PAYS DE BOURJOLLY
(1791-1865)

 

Alexandre est né le 24 mars 1791 à Cavaillon où son père, colonel de cavalerie était en résidence, mais la famille vécut aussi en garnison à Saint-Domingue. Il était issu d'une famille qui occupait, dès l'an 1500, un rang distingué dans la noblesse de Normandie, et qui, par une alliance avec les Beauharnais, a eu l'honneur de se rattacher à la famille des Bonaparte. Fidèle à son origine, le général de Bourjolly servit Napoléon Ier et Napoléon III avec dévouement.
Il vint à Paris sous le Consulat et fut emmené en Hollande par Louis Bonaparte parmi ses pages. Il en sortit pour entrer dans le deuxième régiment d'infanterie hollandaise comme sous-lieutenant en 1807. Ce régiment, en 1808, faisait partie de l'armée d'occupation de Hanovre. Commandant un détachement de dix-huit à vingt hommes sur les côtes de l'Ouest-Frise, il eut l'occasion de se distinguer en reprenant aux Anglais un navire que la marée descendante laissa à sec. Le baron Van der Capelle, alors ministre de la guerre, témoigna par écrit à Bourjolly toute sa satisfaction pour cet acte, il était âgé alors de dix-sept ans. Passé au service de la France en 1810, il suivit en qualité d'officier d'ordonnance le maréchal Bessières en Espagne, en Russie et en Allemagne. A Lutzen, où il se fit remarquer pour son courage, le capitaine de Bourjolly fut décoré de la main de l'Empereur. Ce fut avec le maréchal Soult, dont il devint l'aide de camp, que M. de Bourjolly termina les campagnes du premier Empire. Il était à la bataille de Toulouse, et 1815 le retrouva fidèle à la cause napoléonienne, pour laquelle il combattit à Waterloo. La Restauration interrompit sa carrière. Parvenu au grade de chef d'escadron en 1814, il resta en demi-solde jusqu'à la Révolution de 1830 qui le remit en activité. Placé comme chef d'escadron au huitième régiment de dragons, il devint rapidement lieutenant-colonel, puis colonel du même régiment. Le commandement du premier régiment de chasseurs d'Afrique lui fournit l'occasion d'occuper sa bouillante activité et de déployer de nouveau ses qualités militaires. Sa belle conduite le fit mettre à l'ordre du jour, en 1839, au combat de Oued-Lalleg, où, à la tête de son régiment, il fut blessé en enfonçant les bataillons réguliers de l'émir. La croix de commandeur en fut la récompense méritée.
En 1840, une nouvelle citation, après l'affaire de l'Affroun, fixa l'attention sur le colonel de Bourjolly, qui, le 21 juin de cette même année, fut nommé maréchal de camp. Nous le revoyons en 1843 en Afrique, commandant la division de Mostaganem et dirigeant les forces qui, après avoir lutté contre les Flittas à Zamora, réduisirent à la soumission cette puissante et redoutable tribu. Lieutenant-général le 20 octobre 1845, il commanda par la suite plusieurs divisions militaires. Après la Révolution de 1848 pour le rétablissement de l'ordre moral et matériel, les commandements difficiles de Lyon, Strasbourg et Bordeaux lui furent confiés. On doit à M. Le Pays de Bourjolly quelques écrits militaires, entre autres sur l'Algérie et son gouvernement. Il fut grand officier de la Légion d'honneur le 10 décembre 1849 .
Ici commence son rôle politique. Près de Louis Napoléon pour le coup d'état du deux décembre 1851, il l'accompagne dans sa sortie dans Paris. " Le prince-président monte à cheval vers dix heures et demie du matin et sort de l'Elysée par la grille du jardin, … il était accompagné de ses aides de camp et officiers d'ordonnances, de M. Fleury et Edgard Ney, … des généraux Le Pays de Bourjolly, Flahaut … ; le roi Jérôme était à ses côtés " . Après avoir concouru au rétablissement de la dynastie Impériale, le général Le Pays de Bourjolly était naturellement désigné pour faire parti du premier corps de l'Etat, le 31 décembre 1852 il fut promu à la dignité de sénateur et reçu la grand croix de la Légion d'honneur en 1855. Le Second Empire l'appela aussi à la présidence du Comité Consultatif de cavalerie.
Séparé de corps et de bien de sa femme qui vit à Paris, il semble résider à Tarbes pour des raisons sentimentales. Il vit avec une personne dont il fait légataire universelle la fille née à Paris en 1855. Il décède à Tarbes le 14 septembre 1865. Le 25, le président du Sénat remercie le préfet de lui avoir organisé des funérailles dignes de sa personnalité . Le préfet rappelle " le conteur aimable et spirituel, l'observateur profond qui savait donner à sa conversation tant d'attrait et d'intérêt "

 

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Source: Archives municipales ( Monique Certiat )

Guerre 1914-1918