HUNAULT
Auguste Hunault est né le 25 Septembre
1894, à Saint-Nicolas de Sommaire (Orme).
Il fait ses études au lycée Baron, à
l' Aigle (Orme), où il obtient son Brevêt d'
Etude Supérieures.
Sous-officier, mobilisé lors de la guerre 1914-1918,
il est gazé sur le front d' Ypres (Belgique). Envoyé
au repos, il échoue à Tarbes, au 14éme
Régiment de Tirailleurs Sénégalais (caserne
Reffye), et se marie avec mademoiselle Andrée Courtade,
employée aux chaussures Ducor, rue Maréchal
Foch à Tarbes.
Démobilisé, il se lance dans l' imprimerie et
achète le fond de Mr Lefrançois, 16 rue Maréchal
Foch, à Tarbes, où il acquiert les premières
notions d 'imprimerie et de lithographie.
Il abandonne ce dernier système d' impression sur pierre,
et se lance dans la typographie: le travail avec les caractères
en plomb. L' affaire prenant de l' extension, et les techniques
évoluant trés vite, il quitte la " Foch
" et s' installe place au bois, à l' ancienne
Ecole des Frères (appartenant à la famille Capmau,
des établissements Sud-Ouest), jusqu'en 1937.
Séparé par un couloir de bois du garage Amilcar
et des premiers taxis Citroën, l' imprimerie est complétement
détruite par un incendie qui se déclarera dans
la propriété voisine.
Auguste Hunault, qui était devenu imprimeur et éditeur
avec "Les éditions du Midi", se met en quête
de trouver une solution pour continuer, tant bien que mal,
avec l' aide d' autres petites imprimeries: Dusséqué
(rue Brauhauban), Péré, Sanjou, Cuilhé-Placette
(aujourd'hui imprimerie Dulout) et le concours de ses trois
garçons et de sa famille.
Aprés plusieurs années de galère pour
la survie de l' imprimerie Hunault, l'occasion se présente
en la personne de Mr Jacques Sanjou, patron de l' imprimerie
Pyrénéenne 2, rue Massey à Tarbes.
Vu son âge, Mr Sanjou abandonne et vend son affaire
à Auguste Hunault, vers les années1938.
Puis ce fut la guerre de 1939-1940.
Avec deux de ses fils: Auguste et Charles, il relance
l' affaire tant bien que mal, et ce sont les dures
années pour toute la famille, qui entre en résistance
: fabrication de centaines de fausses cartes d' identité
pour des juifs émigrés, de tracts, de
collants à l'éfigie du Général
de Gaulle. Cela durera jusqu' en 1943.
Avec Lamousse, Laffont, Moreau du groupe "combat",
Gachies et Cohou, c'est le combat de toute l' imprimerie et
de la famille Hunault qui continue.
Traqués par la Gestapo et le gouvernement de Vichy,
c' est le départ clandestin pour l' Espagne par les
Pyrénées des trois garçons pour rejoindre
les Forces Françaises Libres du Général
de Gaulle.
Le premier Auguste, réussit à rejoindre Leclerc
aprés avoir été fait prisonnier de Février
à Novembre 1943.
Le deuxième Charles, rejoint De Lattre après
avoir été interné au camp de Miranda
(Espagne).
Le troisième René s' engage dans la marine en
Tunisie.
Pendant ce temps Mme Hunault mère devient agent de
liaison de l' armée secréte pour le Corps Franc
Pommies et Mr Hunault père, forme avec Mr Cohou le
comité de libération, qui libérera Tarbes
en Août 1944.
Pendant ces années terribles (1943-1945) l' imprimerie
Hunault Père vivota.
Enfin 1944, ce fût le débarquement en Normandie
avec Auguste Hunault fils à la 2éme DB et de
Charles à Rhin et Danube en Provence.
Fin 1945, avec le retour au foyer, c' est la reprise de l'
imprimerie. Il fallut quitter la rue Massey trop petite et
envisager avec les nouvelles techniques de se remettre au
travail dans un endroit plus pratique. Ce fût le déménagement
en voitures hippomobiles de Mr Sempéré (quai
Estevenet) dans de nouvelles et modernes structures au 7,
rue de l' Harmonie dans les anciens locaux des bois et charbons
Maupomé.
Les linotypes, l'impression offset et en couleur y firent
leur apparition. Avec toutes ces nouvelles techniques Auguste
Hunault avait vu l' accomplissement de son oeuvre.
Il laissera à ses fils le soin de continuer jusqu'en
1993, date de leur retraite.
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