MONUMENT DE L'
ARSENAL
INAUGURATIONS PATRIOTIQUES.
Hier dimanche, a eu lieu une grande manifestation
de solidarité ouvrière, touchant témoignage d' admiration
et de reconnaissance des ouvriers de l' usine pour leurs frères
d' armes qui, au prix de leur sang, défendent avec les munitions
de guerre sans cesse renouvellées le sol de la patrie.
En présence des autorités civiles et militaires et d' une
foule imposante et recueillie, une double cérémonie s' est
succesivement déroulée dans la matinée à l' Hôpital où le
service de radiographie, offert par la commission de l' arsenal
était inauguré et où les honneurs ont été faits par M.Boué,
maire, président de la commission administrative de l' Hospice
assisté de MM Gibrac et Marquet, adjoint, et des médecins
de service, et dans l' après-midi, au cimetière de la Séde,
à une inauguration imposante, celle du monument patriotique
élevé à la mémoire des Morts de la guerre, toujours par la
générosité bienfaisante des ouvriers de l' Arsenal.
C' est à la Société de secours aux blessés, institué à l'
Arsenal, dont le comité prit l' heureuse et louable initiative
de ce double geste de générosité, que revient l' honneur de
cette patriotique journée, aussi nous faisons-nous un devoir
de mettre sous les yeux de nos lecteurs les bienfaits apportés
aux diffèrentes oeuvres de guerre par cette société depuis
sa création ( plus de 430.000 francs, a dit en exprimant la
vive reconnaissance de la Ville, M. le Maire de Tarbes ),
et qui sont relatées dans le rapport lu publiquement par M.Bariat,
chef d' atelier, devant le monument dont une fois le voile
levé, il fut donné d' admirer la fine silhouette de jeune
fille laissant tomber avec un geste éploré, de lassitude,
mais non sans fierté, sa palme sur les héros de guerre! Soyons
l' échos fidéle de l' effet produit en disant que cette oeuvre
aussi belle que forte a suscité un si unanime enthousiasme
que son auteur, le délicat sculpteur Caumont, mérite toutes
les félicitations pour la remarquable conception et la parfaite
harmonie.
Article paru dans le Journal les Pyrénées.
23 Août 1917
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