MARCEL LAMARQUE
(1916-1944)
Combats de MONASSUT (64)
du 13 Juillet 1944 (1)
Les sections Boutin et Viltard
étaient cantonnées à Buros-Maindous (64)
lorsqu'elles reçurent l'ordre de se rapprocher de Morlaas
en vue d'un gros parachutage.
Le 13 Juillet à 08 heures du matin, les deux sections
font mouvement sur Morlaas. A midi, au moment de traverser
la route nationale Morlaas-Lembeye l' adjudant-chef
Sarrazin s'aperçut qu'il manquait une voiture au convoi.
Il fit arrêter les deux sections et plaça deux
guetteurs pour surveiller les mouvements sur la route.
Tout à coup un des guetteurs signale des voitures allemandes.
En l'absence de Boutin et de Viltard, l'adjudant-chef Sarrazin
prit le commandement des opérations et donna l'ordre
de mettre en batterie.
Dès que la première voiture légére
allemande arriva à environ cinq mètres de Sarrazin,
celui-çi fit feu de sa mitraillette et tua les cinq
occupants. Il commanda aussitôt feu pour tout le monde
et mitrailleuses, mitraillettes et fusils se mirent en action
et les quatre voitures restantes furent neutralisées.
Sur ces entrefaites arrive un fort convoi de 61 véhicules
dont deux A M et deux camions de miliciens. Le repli de sections
Boutin et Viltard était impossible parce qu'il était
trop tard et que surtout les boches étaient trop nombreux.
L'adjudant-Chef Sarrazin décida donc d'attaquer le
convoi malgré la disproportion des forces. Le feu s'ouvrit
lorsque le camion de tête parut à environ 200
mètres de nos tireurs. Mais l'ennemi essaya d'ensercler
nos sections et donna par deux fois l'assaut qui fut repoussé.
Aussitôt après le deuxième assaut, Sarrazin
donna l'ordre de repli aux survivants et grâce au Sergent
Lorgue et aux chasseurs Bourtoul, Sarrado et Gil, qui avec
mitraillette et grenades fixèrent l'ennemi, les autres
purent se replier en emportant deux blessés : Sergent-Chef
Prosper, et Sergent Sarrazin Charles.
Le combat dura une heure et demi sans arrêt et nos sections
ne se replièrent que lorsque les A.M les prirent à
partie.
Les pertes de la 3ème Compagnie furnt sensibles :
12 morts et deux blessés :
Adjudant-Chef Boutin, Adjudant Le Molga, Sergent Dechau, Gaillat,
Cazobon, les chasseurs Christol, Dos Leleu, Salles, Abadie,
Langelez, Lamarque.
(1) D' après le recit de l'Adjudant-Chef
Sarrazin.
:
Marcel Lamarque
:
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