Fernand et Annie
BORDEDEBAT
Fernand BORDEDEBAT était conducteur
électricien au dépôt SNCF de Tarbes et
responsable de la section technique du syndicat CGT des cheminots
des Hautes-Pyrénées avant la 2ème guerre
mondiale. Il fut l'un des principaux organisateurs de la grève
du 30 Novembre 1938 contre les accords de Munich, ce qui lui
valut la révocation de la SNCF avec maintien provisoire.
Dès 1940, il organise la CGT illégale dans le
département et est arrêté par la milice
française le 20 novembre de la même année,
sur dénonciation du chef de dépôt de Tarbes.
Interné aux camps de Gurs (Pyrénées-Atlantiques)
et de NEXON (Haute-Vienne), il fut libéré le
13 Octobre 1941 sur ordonnance de Pétain qui accordait
sa mansuétude aux syndicalistes...
Au début du mois de Mai 1944 quand tout l'appareil
FTPF, réuni à Fontaine, agglomération
de grenoble, fut décimé par la gestapo, Fernand
Bordedebat devint chef d'état major FTPF pour les départements
de l'Isère et des Hautes-Alpes.
Né le 28 Juillet 1902, il décéde le
19 Janvier 1955 à l'âge de 53 ans.
Il était titulaire de :
- Médaille de la résistance
- Certificat d'appartenance FFI, Carte d'Interné Politique
- Carte du Combattant Volontaire de la Résistance
- Carte du Combattant avec port de la Croix.
Annie BORDEDEBAT soutint son mari et lui
apporta son concours. Autorisée à quelques visites
dans les camps de concentration de Gurs et Nexon, elle établit
au sein du secours populaire français, le lien entre
internés et familles.
Elle organise les comités féminins de la résistance
dans les Hautes-Pyrénées.
A la libération de son mari en Octobre 1941, le 6 Bis
chemin de l'abattoir devient le relais des responsables syndicaux
et PCF clandestins nationaux.
Lorsque Fernand BORDEDEBAT part dans l'illégalité,
elle devient agent de liaison et effectue le trajet Tarbes-Lannemezan
en chemin de fer, puis Lannemezan-Nistos à bicyclette
pour ravitailler les maquis que son mari a organisé.
Elle rédige et fait tirer des tracts sur des matériels
de fortune et organise le 18 Septembre 1943 une manifestation
de femmes devant la préfecture, demandant le déblocage
de lait, sucre, confiture pâtes et vêtements pour
les enfants.
Elle continuera inlassablement son oeuvre patriotique jusqu'
à la libération de Tarbes en Août 1944.
En décembre 1944 elle rejoint " Les amis du front
" où on lui confie les fonctions de trésorière
du service social pour l'aide au Régiment de Bigorre.
Née Jeanne-Marie DUFAU le 29 Mai 1909 à Salies
de Béarn, elle décéde le 18 mars 1993.
Elle épouse le 11 Septembre 1930 Fernand BORDEDEBAT
avec qui elle a une fille, Arlette, née le14 Juillet
1931.
Domicile durant la résistance: 6 chemin de l'abattoir
- TARBES
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