SABAIL
- CARIAC - BOULIERE
A l'angle des rues André Fourcade et Eugène
Ténot, se trouve une belle demeure dont l'architecture de
la fin du XIXe siècle rappelle aux tarbais la richesse de
leur patrimoine.
Devenue propriété de la ville en 1982, elle loge depuis 1989,
les bureaux des services techniques municipaux. Bien que divers
aménagements aient été réalisés, elle garde encore aujourd'hui
tout le charme de son époque. Des boiseries et un très bel
escalier double sont les témoins du luxe que les propriétaires
voulurent donner à leur maison.
Le terrain sur lequel se trouve l'immeuble et toutes ses dépendances,
référencé à l'époque, section D n°58P du cadastre, était la
propriété de M. Paul Fourcade-Tompes (1847-1941) pépiniériste,
horticulteur, ancien conseiller municipal de Tarbes de 1900
à 1904 et qui possédait une grande partie des terrains de
l'ancienne rue Péré, aujourd'hui rue André Fourcade.
M. Fourcade-Tompes vend cette parcelle à Mme Jeanne Barrère
Veuve de Pierre Pardon et à sa fille Caroline Pardon épouse
Cariac. Elles ont l'intention d'y faire bâtir une maison d'habitation
et les travaux commencent le 20 juillet 1905. Cette année
verra également l'achèvement de la construction de l'hôtel
de ville, mais la rue Péré ne rejoindra la place de l'hôtel
de ville qu'en 1907 après la destruction de l'ancienne mairie,
l'hôtel de Castelnau. La famille Pardon semble avoir fait
fortune outre atlantique car en effet les deux filles du couple
sont nées en Argentine à Santa-Fé et Pierre Pardon y décède
en 1892. Lorsque Caroline achète avec sa mère le terrain de
M. Fourcade-Tompes, c'est déclare-t-elle, avec des revenus
personnels provenant d'une minoterie située dans la province
de Santa-Fé.
Au décès de Mme Jeanne Pardon en 1913, ses deux filles, Caroline
Cariac et Adèle Sabail héritent de l'immeuble. Elles s'étaient
toutes deux mariées le même jour, en 1893, Caroline avec Michel
Cariac et Adèle avec Joseph Sabail, notaire, originaire d'une
famille de gens de robes de Castelnau-Rivière- Basse.
Caroline décède en 1934 laissant sa part à sa sœur Adèle et
à sa nièce Marie Sabail épouse Boulière. L'année suivante
Adèle meurt à son tour léguant la maison et ses dépendances
à ses filles Marie Boulière, Gabrielle Sabail et à son mari
Joseph Sabail. Ceux-ci vendent l'ensemble des biens en avril
1944 à la Caisse des Allocations Familiales.
Le 11 octobre 1982 la ville de Tarbes achète ce magnifique
immeuble, situé au n°11 de la rue André Fourcade. Les bureaux
des services techniques municipaux viendront s'y installer
en 1989.
: Immeuble en 2008
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