DESPAUX EDOUARD
1843-1916
Edouard Despaux naît à Auch, le 15 mai 1843,
fils d'Anne Castané et de Crespin Despaux. Il se marie le
3 novembre 1877 avec Marie Léonie Passama, de qui il aura
trois enfants, deux filles et un garçon. Les notes de l'administration
le décrivent comme un homme d'affaires très actif, très intelligent
et riche.
Il est entrepreneur des fournitures militaires (vins et fourrages),
établi à Lannemezan en 1863. Il est qualifié de négociant
en 1883, de gros industriel en 1913. Homme d'influence, il
est président du conseil d'administration de la France du
Sud-Ouest, important journal bordelais dont il était le directeur
en 1901. Il est le premier président de la nouvelle Chambre
de commerce et d'industrie de Tarbes de 1899 à 1916, membre
de la commission de protection des sites et monuments, membre
de la Ligue nationale aérienne, administrateur de la Banque
de France.
Ce " véritable cadet de Gascogne ", ainsi que le qualifiait
le président Adolphe Pédebidou, est né sen politique à Lannemezan.
Il aimait à dire que c'était là qu'il avait usé pour la première
fois de ses droits électoraux. Républicain en 1883, puis radical
en 1895, il est conseiller municipal à Tarbes en 1883. Il
est élu au 1er tour conseiller général du canton de Lannemezan
le 12 août 1883, regroupant 1895 voix contre 406 au conseiller
général sortant Cazalas. Il démissionne de son mandat le 2
janvier 1887 mais se représente le 28 juillet 1895. Il est
réélu comme à chaque renouvellement de 1901, 1907, 1913. Il
siège souvent à la commission départementale, à celle des
finances et des travaux publics. La gare de Lannemezan va
bénéficier de toutes ses attentions (aménagement, agrandissement,
établissement d'une marquise métallique). Il appuie la mise
en service d'un tramway entre Auch et Lannemezan, l'établissement
d'une ligne de chemin de fer en vallée d'Aure. Il est désigné
en 1896 pour participer aux travaux de la conférence interdépartementale
pour la libération (c'est-à-dire l'usage gratuit) des Canaux
du Midi . Il intervient sur tout : achat d'un terrain pour
la construction d'un asile d'aliénés à Tarbes en 1883-1887,
gratuité des eaux thermales, construction d'un bureau de poste
à Bonnefont, carte demi-tarif sur les lignes de chemin de
fer pour les instituteurs libres et laïcs, autorisation de
la chasse à l'ortolan " comme par le passé ". Il demande des
subventions pour les constructions scolaires, se plaint que
la Compagnie du Midi néglige la gare de Lannemezan qui, à
ses yeux, est devenue la honte du département : réclame l'amélioration
des installations téléphoniques en 1905. En mai 1916, quelques
mois avant sa disparition, il prenait la parole pour souhaiter
que le Touring Club de France développe une campagne de propagande
en faveur du département.
En tant que doyen d'âge, il préside la séance d'ouverture
du Conseil général en septembre 1911.
Il meurt le 21 novembre 1916 à Paris, à l'âge de 73 ans, et
est inhumé le 26 novembre 1916 au cimetière de la Sède à Tarbes.
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